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Un mois… Un mois que je n’avais pas foulé les sentiers et respiré l’air pur de la montagne… Un mois que je n’avais pas dépassé les 200 mètres d’altitude… Ca paraît peu un mois, mais pour une passionnée comme moi… C’est trèèès long ! Alors comment faire pour assouvir sa passion quand on réside en région parisienne et qu’on ne dispose que d’un week-end ? Une solution simple et efficace : l’Auvergne. Ce n’est certes pas la haute montagne mais ça permet de changer d’air, de faire le plein de dénivelé dans un décor somptueux, et tout ça, à seulement 4 heures et demi de Paris.
Et ça tombait très bien, car justement, le week-end du 23 et 24 septembre, c’était la grande fête du trail en Auvergne. Un superbe rassemblement où chaque traileur a pu trouver son bonheur : les trails du Sancy version estivale.
Cette année, ce sont environ 3000 traileurs qui se sont donnés rendez-vous au Mont-Dore sur un des 5 formats de courses que proposait l’organisation :
- La dorée trail: 12,4 km et 615 m de D+ ;
- Le chemin des crêtes: 19,6 km et 1170 m de D+ ;
- Le trail du Sancy (manche du TTN court) : 33 km et 2020 de D+ ;
- Le grand trail du Sancy: 60 km et 3350 m de D+ ;
- Et enfin l’épreuve reine, la Sancy-Puy de Dôme: 110 km et 4100 m de D+, à faire en solo ou en relais.
Il y a du choix ! Mais qui dit « super parcours et super orga », dit aussi « dossards qui partent très vite » … Il faut se lever tôt le jour des inscriptions pour ne pas louper le coche. Ce qui n’a pas été mon cas. Plus de place sur le 33 km. Mais j’ai eu une autre idée : m’inscrire sur le 12 km du samedi et le 19 km du dimanche, de quoi me faire un bon petit enchainement comme je les aime.
Samedi 14h, c’est parti pour une petite mise en jambe de 12 km et 615 m de D+
Je décide d’y aller en mode rando-course, eu égard à ma piètre forme du moment et à une petite entorse faite à la cheville il y a un mois et demi dans les Pyrénées Orientales. Va falloir y aller cool, d’autant plus qu’un 19 km m’attend le lendemain.
Nous avons de la chance ce week-end car il fait très beau et chaud. Et dire qu’il y a une semaine, le puy du Sancy était recouvert d’une fine couche de neige… Aujourd’hui, c’est débardeur et jupe de rigueur ! Un superbe été indien comme on les aime ! Le speaker du samedi, Franck Marret, nous met dans l’ambiance et il règne au centre-ville du Mont-Dore une atmosphère festive et conviviale. C’est parti pour ma première course du week-end !
Le départ se fait sur un léger faux plat montant qui permet de courir pendant les 2 ou 3 premiers kilomètres. Puis la pente s’accentue pour arriver à la grande cascade et continuer par un escalier dont l’ascension finale nous livre une vue magnifique sur le fond de la vallée et le Mont-Dore, si on tourne un peu la tête vers la droite. Enfin, j’aperçois le col de la Croix saint Robert et le ravitaillement (km 5 environ). Un ravito de rêve (pour moi en tout cas). Des bénévoles très accueillants et du fromage… Mais pas n’importe lequel. Du Saint Nectaire. Qu’il était bon ce fromage !
Je repars et profite du magnifique paysage qui s’offre à moi sur le plateau de Durbise… Que la nature est belle ici, avec ses couleurs automnales. Splendide ! C’est tellement beau que je ne peux résister et sors du parcours régulièrement pour aller faire 2 ou 3 photos par ci par là… A ce moment, j’avais totalement oublié que je n’étais ni sur un trail long ni sur un ultra mais sur un 12 km… Il faudrait peut-être que je me dépêche un peu.
Le 6ème km sonne le début de la descente.
Technique au départ, je fais attention à ma cheville encore instable mais beaucoup de débutants sont en difficulté à cet endroit ce qui me permet de mettre le frein à main. Les 6 km de descente passent très vite. Ça y est ! c’est déjà fini ! Distance un peu courte pour moi, je n’ai plus l’habitude et reste sur ma faim. Mon corps commence à peine à se réveiller et il doit déjà stopper. Un vrai diesel ! J’en veux plus ! J’ai hâte d’être demain…
Dimanche 12h, un petit tour de 19 km sur les crêtes et le Puy du Sancy…
Que de monde, ce dimanche midi au centre-ville. Beaucoup plus que lors du départ de la veille. Yvan m’a prévenu : « tu as intérêt d’aller vite au départ pour éviter les bouchons ». « Oui, oui Yvan… » – sais-tu que Mag n’en fait toujours qu’à sa tête ?! … Donc, c’est parti sur un rythme…. cool. On ne va quand même pas faire monter le cardio dès le départ, hein.
Quel plaisir d’entendre Saby et Pascal venus au départ pour encourager les copains et de croiser Daphné et Yvan qui se sont postés dans la montée. Ça booste ! Ce qui est bien aux trails du Sancy, c’est que chacun choisit sa course puis on se rejoint tous à l’arrivée pour se raconter nos aventures respectives autour d’une bière de récup. Et ça, ce n’est que du bonheur ! Par contre, le hic : plus tu as de potes au trail du Sancy, plus tu bois de bières…
Revenons à la course, les 6 premiers kilomètres sont communs au parcours de la veille, je ne reviendrai donc pas dessus. A part que…les bouchons… les fameux bouchons… à partir de la grande cascade jusqu’au 7eme km environ, ça bloque, ça marche, impossible de courir et de trouver son rythme… Presque 900 coureurs sur des singles, ça fait du monde…Ce n’est pas grave, j’en profite pour prendre des photos puis comme à mon habitude, je papote… le temps passe vite. Les montées ne sont du coup pas bien fatigantes… Je contemple la nature. Tout va bien. Les bouchons ne m’ont au final pas dérangé plus que ça, et autour de moi, les traileurs n’avaient pas l’air de s’en plaindre non plus.
Bifurcation au 6ème km, cette fois-ci on ne descend pas mais on continue vers le haut…
Et là, le paysage devient de plus en plus beau. Les passages en crêtes entre le Roc de Cuzeau, le Puy de Cacadogne et le Puy du Sancy sont juste sublimes. Je me régale d’autant plus qu’il n’y a plus de bouchons et que je peux relancer un peu. La montée au Puy du Sancy, avec les coureurs du 60 km que nous avons rejoint, est un vrai régal pour moi. J’atteins enfin le point culminant du massif central à 1886 mètres. Quelle vue !
Quelques photos puis c’est reparti pour la longue descente. Tout d’abord avec les escaliers complétement irréguliers qui me troublent la vue. C’est marrant ! Puis nous passons par les pistes caillouteuses où je fais attention de ne pas me tordre la cheville. Le seul bémol à mes yeux sur cette course : c’est de ne pas être passé par la vallée magnifique qui se trouve juste à côté de cette piste de ski, le val de Courre.
Voilà, j’arrive enfin mais un peu tard. Au moment où je passe la ligne d’arrivée, j’entends le speaker du dimanche, Ugo Ferrari, annoncer la fin de la remise des prix du 110 km. Mince, j’ai loupé le podium de Daph qui a fait 2ème féminine du solo (tout en disant qu’elle n’aime pas l’ultra) et Yvan, connu maintenant pour sa réplique culte (à voir sur l’une des vidéos diffusées par France 3 Auvergne) qui a fait 1er du relais avec son co-équipier. Voilà, un beau week-end de trail qui se termine !
Pour résumer, les trails du Sancy ce sont à mes yeux : une organisation au top, un super ravito avec du bon fromage, du dénivelé, des paysages à vous couper le souffle, des copains partout… Bref, un bon bol d’oxygène dont j’avais bien besoin.
« Rendez-vous pour l’hivernale du Sancy en janvier ! Cette fois-ci, ne pas louper les inscriptions… »
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