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A 25 ans, Ugo présente déjà un CV sportif impressionnant. Du Trail long, voir très long au profil bien lourd ! Des courses difficiles. Mais rien de bien surprenant quand dès 20 ans, on fait ses armes entre le Col du Joly et la Croix du Bonhomme. Jeune espoir du trail français, sous les couleurs du Cesni Team Trail, passionné de la montagne et du sport out-door, le voici cette fois derrière le micro. De traileur à speaker… Une transition qui semble pourtant évidente. Entre sa connaissance du milieu du trail et son verbe aiguisé, nous avons pu découvrir ses talents d’orateur lors de la Montagn’Hard. Il sera également présent au micro lors de l’Ultra Tour du Beaufortain, le week-end prochain !
Il n’en fallait pas plus nous mettre en appétit. Mais qui est donc ce jeune Padawan, qui non content de truster les podiums en tant que coureur, s’attaque maintenant au micro !
WT – Bonjour UGO, peux-tu nous parler un peu de ce nouveau projet ? Pourquoi Speaker ?
Après mes études d’ingénieur (juin 2016), j’ai effectué un premier CDD de 6 mois. Je m’y plaisais mais l’entreprise a eu des soucis financiers et ils ont seulement pu conserver leurs CDI. Me voilà sur le marché du travail en Janvier 2017. Je n’ai pas trouvé d’offres qui me donnaient envie, surtout d’un point de vue géographique. De plus je n’avais pas d’affinité particulière avec mon « travail ». Il n’était pas désagréable mais il n’engendrait ni rêve, ni passion. Simplement, c’était mieux payé que caissier et moins fatiguant que maçon. L’ingénieur est malheureusement cloîtré dans un bureau, lequel est enfermé dans une grande ville, une trop grande ville. Un jour je me suis dit « Bon sang, pourquoi ne pas vivre de ma passion ? » A savoir l’Outdoor, le sport, même si aujourd’hui je ne pratique plus que le Trail en compétition.
La pratique du Trail, un sport jeune, ne permet pas d’en vivre, du moins pas à mon niveau actuel. Je regardais un peu les métiers autour du Trail et … tout de suite j’ai pensé à l’animation micro ! J’ai des facilités à m’exprimer, peut-être même trop d’ailleurs, donc c’est assez naturel.
Un coup de fil à Ludovic Collet, que je remercie pour sa patience, sa gentillesse et ses explications, pour savoir si l’idée d’en faire son activité était de l’ordre du réelle et non du fantasme et j’étais lancé !
WT – Ta connaissance du milieu du trail est certainement un atout ! Mais comment se prépare-t-on à affronter un Ultra de 24 à 48h micro à la main ?
C’est effectivement un atout puisque la semaine en scrutant les réseaux sociaux, je suis immédiatement informé sur, certes, les favoris mais surtout leurs états de formes et leurs objectifs !
D’un point de vue préparation technique, du fait de ma jeunesse et de ma formation d’ingénieur, j’ai des automatismes pour être efficace dans la recherche d’informations sur la course du week-end, les favoris, les personnalités, les « finisher-recordman » … ect. Tout ce qui pourra m’être utile lors du week-end. C’est toujours un immense plaisir de connaître le pourquoi du comment d’un parcours, l’histoire d’un Trail. Néanmoins j’essaye de me canaliser sinon je peux facilement passer une journée sur un même document et c’est contre productif.
De plus, après un événement j’aime bien écrire un petit article « pense-bête » que je publie sur mon site : www.ugopretesavoie.com. Toujours utile pour les années à venir, se replonger dans une manifestation et également pour laisser la « parole » à l’organisateur sur ce qu’il a pensé de ma prestation.
Maintenant d’un point de vue physique, je m’entraîne pour mon sport la semaine donc en principe je suis en bonne condition physique sur l’événement aussi ! Il faut gérer les journées car il y a clairement des temps forts méritant une implication maximale : Départs, arrivées et podiums. Puis des moments plus tranquilles comme la tournée du salon, l’accueil des coureurs sur le village, l’accueil des coureurs à l’arrivée, la distillation d’information tout au long de la manifestation.
En général on (speaker, chronométreur, sonorisateur, DJ, kiné, ostéo…) est chouchouté par les bénévoles qui pensent toujours à nous amener de l’eau ou des petits plateaux repas pour ne pas qu’on ait de baisses d’énergie au cours de la manifestation, merci à eux !
WT – Comment envisages-tu l’avenir ? coureur ou speaker…
Les deux mon capitaine ! Je trouve ça formidable, un week-end sur 5/6 je cours et les autres je suis au micro. Ainsi, j’ai toujours l’impression de baigner dans le monde de la course à pied, de côtoyer les copains, sans pourtant « courir » chaque week-end ! Donc plus de tentation d’en faire trop.
En arrivant au micro je me suis dit, il y a de supers animateurs, il y a de super connaisseurs mais il n’y a pas de coureurs/speakers ! J’aime apporter cette petite nouveauté et ainsi pouvoir proposer des prestations légèrement différentes aux organisateurs.
WT – Il y a 4 ans, nous nous sommes rencontrés sur l’UTB…ton jardin ! Peux-tu nous parler un peu de cette course, de ce qu’elle représente pour toi ?
Le Beaufortain c’est chez la mamie !
Des souvenirs remplies d’une jeunesse passée sur les skis, sur les randonnées… Je crois que durant mes études, je suis revenu tous les étés, à minima un mois, parcourir les routes en vélo, encore et encore. Depuis 2014 je (re)découvre le coin à pied, par les chemins.
L’Ultra Tour du Beaufortain c’est le tour de la maison, le tour de l’endroit que je connais le mieux sur terre, que j’apprécie le plus. En fermant les yeux, j’arrive à revoir tous les chemins : du plan d’eau de Queige à la descente de Bisanne. C’est aussi ma première longue course, la première longue course de mon petit frère et la course que ma mère fait chaque année. Donc c’est LE rendez-vous de Juillet (avec le Tour de France bien sur dont je ne rate aucune étape depuis mes 4-5 ans).
WT – Tu seras au micro pour cette nouvelle édition 2017 de l’UTB, pas trop dur de voir passer les coureurs et de ne pas les suivre ?
Effectivement chaque année je suis intenable et j’ai envie de le refaire ! Depuis 2014, je suis toujours à droite à gauche sur les ravito, à passer un bidon, encouragé, faire un point course ect… Cette année ce sera une première avec l’animation micro du passage de relais : au Cormet de Roseland. Superbe initiative de l’organisateur, François Camoin, puisque là haut, il y a foules de touristes, randonneurs qui, chaque année, regardent l’événement avec des yeux grand ouvert ! Je vais ainsi pouvoir répondre à toutes leurs questions, vous valorisant, vous les coureurs, à leurs yeux, leurs décrivant aussi le massif, lancé les relayeurs, les accueillir et remotiver les troupes à mi parcours ! Je suis vraiment excité, j’ai dû revérifier mon matériel 3-4 fois, j’ai fait une foule de documents, de fiches coureurs en allant chercher jusqu’au master 3 … et 4 !!! Avec la super star Daniel Boebion, qui pour info fait 6 de l’UTMB en 2003. Une figure par chez nous.
WT – Alors une idée du tiercé gagnant…
Comme chaque année Sébastien Gerard n’est pas inscrit, un sacré coquin celui là. S’il est au départ, je le mets 1er. Sébastien il est chez lui ici, galvanisé, tous les bénévoles le connaissent, tous les cailloux le connaissent, toutes les racines le connaissent … ect
En 2 je mettrais Thomas Pigeois puis Francis Garnier, Joris Botton et Stéphane Deperraz ! Côté féminin ce sera très ouvert même si Estelle Patou possède un beau palmarès. Dommage que Géraldine Prost ne puisse finalement pas venir.
Les questions off :
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Ton dénivelé max sur une journée ?
A l’entraînement 4000m, Patrick nous as jamais fait faire plus. Par contre on l’a répété plusieurs jours de suite …
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Si tu étais un animal à poil…tu serais ?
Un Kilian !
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Raclette ou tartiflette ?
Raclette ! Plus conviviale, et puis ça se voit moins quand on se ressert ou qu’on y va à coup de double ration de fromages
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Savoyard ou savoisien ?
Savoisien bondieu ! Savoyard c’est le terme péjoratif donné par les monchus en villégiature…
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La course de tes fantasmes ?
UTMB. J’irai en 2018 puis probablement chaque année. Parce qu’elle fait le tour du Mont-Blanc, parce qu’elle est proche de la maison, des copains, parce qu’elle est la plus médiatique, parce qu’elle est longue, parce que sans être la plus dure elle est exigeante, parce qu’elle n’est pas moche non plus.
Merci pour ce moment en ta compagnie! On te retrouvera avec plaisir vendredi à Queige pour l’UTB, où plusieurs rédacteur de Wondertrail vont se lancer dans l’aventure!
Crédits photos Cyrille QUINTARD, Benjamin DUNAND et source Ugo FERRARI
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