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A une petite semaine de l’UT4M (7ème en 33h30′), me voilà reparti pour cette nouvelle aventure, par l’intermédiaire de Wondertrail: un beau 145km avec 11000M de d+ dans le Massif de Belledonne.
L’Échappée belle c’est quoi? Bah, ce n’est pas vraiment une course, car le massif de Belledonne est bien trop technique et caillouteux, à tel point que la course selon les années se gagne à une moyenne de 4 à un peu plus de 5km/h, l’organisation elle-même présente ça comme une aventure avant tout. L’ultra traversée de Belledonne… C’est donc dans cet état d’esprit que j’ai décidé de l’aborder. Le temps de récup avec l’UT4M à été bon, physiquement ça va, la tête y est, et pour ma deuxième participation, connaissant le terrain, je décide de partir très tranquillement (ma première fois c’était en 2013 lors de la première édition, j’avais enchainé 90km sûr l’UT4M puis TDS le mercredi et l’Échappée belle le vendredi).
La météo s’annonce bonne, le retrait des dossards se passe dans une belle ambiance, très conviviale et familiale. Nous sommes loin des grandes masses de personnes que peuvent attirer certains événements. A Aiguebelle, sûr les lieux de l’arrivée, séance de cryo avec Nicolas suivie d’une petite présentation des élites, et conférence de presse. L’occasion de revoir quelques belles images de ceux qui vont animer l’avant de la course, et aussi de goûter quelques produits locaux. Tout est au top et nous sommes prés au départ.
Florent, l’organisateur, m’a aussi bien briefé et m’a assuré que depuis la première édition, il y a avait eu des changements: let’s see!!!
Le départ est donné aux aurores dans le joli parc de Vizille, histoire de partir vraiment d’un bout de la chaîne, tout en bas et de la traverser entièrement… ce qui implique une première partie d’environ 30km jusqu’à la croix de Belledonne où l’on va monter environ 3000m avant de pouvoir commencer à descendre… Je part donc rapidement dans le parc mais aussi rapidement, je me mets à mon rythme de croisière en profitant du paysage (bon, les 10 premiers km surtout du chemin forestier mais ça passe vite). Et je commence à papoter avec les amis coureurs. Premier ravito tout va bien! Nico est là, il était avec moi sûr l’Ut4M et s’est proposé de m’assister, il a même posé son vendredi pour être là. C’est vraiment un super ami!!! Je repars tranquillement, on est dans les 150ème place. Le paysage commence à s’ouvrir au dessus des bois, c’est vraiment beau!!! Un selfie avec un cheval et hop c’est reparti sûr un petit train que je sais pouvoir tenir longtemps, entre des belles pentes, des très beaux lacs et bien-sûr: du caillou!!! Y a que ça dans Belledonne, et c’est ça qui rend cette course si dure et lente! Toujours sûr ses gardes, faut être attentif à chaque instant car un petit moment d’inattention peut coûter cher…
Passage à côté de la croix de Chamrousse, Céline est montée faire quelques photos. On entend des marmottes crier au loin. La première mini descente commence, mais là aussi difficile de courir… Puis nous arrivons au refuge de la Prà, le deuxième ravito, là ou on n’a pas pu aller la semaine dernière suite aux orages, bah, je me suis refait :-)… Le grand colon est à gauche, toujours bien raid, et nous on part à droite direction la croix de Belledonne… Le ravito est bien garni, autant que le premier, il est simple mais on ne manque de rien à mon goût: noix de cajou, saucisson, fromage, fruits, et même de la soupe… tout ce qu’il faut! La soupe chinoise avec les nouilles c’est un vrai plus! Juste ce qu’il faut!
Les visages commencent à être fatigués et au ravitaillement, il y a déjà du monde assis. Il est 10h environ et la chaleur sûr le caillou commence à faire des dégâts… et c’est que le début!!!
En bas de la croix de Belledonne on croise les coureurs qui ont une petite heure d’avance sûr nous, qui redescendent, c’est sympa, on s’encourage mutuellement! Encore une petite demie heure et me voilà à la croix, le pointage est 2 ou 3m plus bas, on fait demi tour mais l’envie est trop forte et je me fais les quelques mètres qui restent pour prendre quelques photos depuis ce super point de vue aux alentours des 3000m. Je mange les marrons que j’avais apporté et papote un peu avec les quelques coureurs qui ont eu la même idée que moi…
Et c’est reparti pour cette longue descente escarpée vers le Refuge Jean collet, où Nico m’attendra avec un super ravito! On se lave les mains comme à chaque poste (un vrai plus sur cette course, lavage des mains obligatoire). Puis la soupe, et voilà que je me bouffe un melon entier, des nectarines, du raisin et une tranche de pizza!!! Au top le Nico! Y avait tout ce qu’il fallait!!! Après cette pause, voilà deux beaux cols, puis une redescente vers cette nouvelle partie du parcours: au lieu de rester en hauteur, on nous a rajouté quelques centaines de mètres de descente et autant de remontée ensuite… mais pour la bonne cause: ça a permis de rajouter un ravitaillement léger aux Haberts d’Aiguebelle, alors que avant les derniers restaient quelques 5 heures ou plus sans ravito… « et un peu plus de d+ moi ça me va bien! »
Le ravitaillement est toujours sympa, je retrouve deux amis de l’Ut4M qui accompagnent un coureur. Un selfie avec une Vache et c’est reparti direction le col de la Vache par le col de l’Aigleton: encore du cailloux, du cailloux… et du gros cailloux!!! Et au col de la Vache environ 56km au GPS pour 5400M de d+: ça chauffe bien les cuisses!!! La descente est un peu raide mais ça reste roulante, même si le fait de descendre à la base vie du Pleynet l’a un peu rallongée, le coin est magnifique, on arrive vite au Refuge des Sept Laux, super endroit avec des lacs d’altitude, la vue est superbe!
Descente au Pleynet à travers les framboisiers, ça m’a coûte environ 20′ de cueillette tout le long et voilà les amis au complet: Nico est toujours là, avec un deuxième melon et plein de fruits. Céline aussi et Cédric m’a rejoint avec Triton, qui prépare le TOT dans une bonne semaine, il sera mon « pacer » à partir de Super Collet à 47km de l’arrivée!
Un bon ravito, une bonne soupe maison et hop c’est reparti, à Jean Collet j’étais 100ème tout rond et la je suis dans le 70, la chaleur a fait son travail, la prochaine montagne est relativement facile mais j’accuse un peu le coup de chaleur: j’ai vraiment bu beaucoup dans le début de la montée (la soupe était aussi un peu trop salée pour moi) et acheté ma glace finalement pendant la montée… au premier point d’eau à la plus grande surprise de Cédric qui a voulu m’accompagner sûr cette portion, je fais le plein complet d’eau! et oui, moi qui ne bois jamais, en 5km j’ai réussi à vider environ 1.6 L (et une glace)… C’est que quelque chose va pas vraiment bien! J’avance comme je peux et profite de la compagnie de Cédric, on papote bien mais il est malade, il me suivra jusqu’au ravito suivant aux Gleyzin car la portion d’après est dure et son état pas au top… Au ravitaillement je me mets en tête que, étant la partie la plus dure qui arrivait, c’est la qu’il fallait faire la différence, et après tout un dossard est un dossard et il faut de temps en temps y-aller à fond!!! Chose dite, chose faite: un bon café bien corsé et sucré histoire de me réveiller puis c’est parti, il est 1h06′ quand je quitte le ravito, à 1h58 j’arrive au Refuge à mi-hauteur et à 2h50 environ me voilà au col du Moretan, avec au passage le deuxième meilleur temps de l’année sur Strava et environ le même temps que la tête de course sûr cette portion. Juste ce qu’il fallait pour reprendre de la vitesse et une vingtaine de places.
A la descente plus de neige, alors que la première édition y avait un névé sûr 600m , avec des cordes qui aident bien, car ça descend plutôt rapidement. Nous sommes un petit groupe, et je finis la descente avec un ami québecois. Encore une belle rencontre, on discute bien-sur de courses et d’ultras. Après quelques saucisses qui restaient du barbecue du soir et nous repartons sous la pluie. On restera tous les deux, à allure tranquille, tout le long de la descente jusqu’à la remontée vers Super Collet où je prendrai un peu d’avance. Nous aurons le temps de nous recroiser. Me voilà reparti avec Triton, il est le bienvenu, car le jour se lève et la chaleur sera bientôt présente. Cette portion jusqu’à Val Pelouse va être vraiment difficile pour moi, avec un gros passage à vide. « Heureusement que j’ai profité de la nuit et de la fraîcheur pour prendre de l’avance! » car la je n’avance plus. Je souffre vraiment de la chaleur! A 2 km de Val Pelousse, Cédric nous rejoins, ça fait environ 5km que je mange des myrtilles. Une belle descente et un ravitaillement où pour une fois je me reposerais longuement. « J’ai chaud, non, je suis cuit!!! » De l’eau et me voilà allongé, il me faudra environ 30′ pour reprendre vraiment mes esprits! On repart du ravito sous une chaleur écrasante, et là on va redescendre, et plus on va redescendre plus on va avoir chaud… Nous repartons avec les deux premiers du 40 km qui eux courent!!! Alors qu’en face il y a un beau raidillon!
Sur la fin de course, je vais surtout gérer la chaleur et souffrir un peu de quelques belles douleurs de pieds. Merci à Triton qui m’a supporté, car les 3 dernières heures je n’ai pas beaucoup parlé. Et merci à Cédric, qui à chaque ravito est venu nous chercher dans le sens envers!!!
On terminera dans la chaleur! Je dois finir à la 23ème place et j’aurai fait sonner cette fameuse cloche en environ 36h30′, soit une dizaine d’heures après les premiers…
Merci encore à cette belle organisation, qui nous a vraiment suivi du début à la fin. Ils ont été aux petits oignons avec nous. Tout est « vraiment excellent« , l’accueil est humain et de qualité, une petite orga qui ne se veut pas prétentieuse mais qui s’adapte aux besoins du coureur: des lits de camp dans des gymnases avant et après la course pour pouvoir se reposer, des lieux accessibles, de la bonne humeur… J’y ai trouvé mon compte et c’est vrai, ça a bien changé depuis les approximations de la première éditions. A mon avis cette organisation va continuer de s’améliorer et de faire parler d’elle!
« Merci pour tout, et surtout gardez cet état d’esprit! »
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