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Samedi 15 juillet 2017, avait lieu dans la commune de Bort les Orgues, au carrefour de trois départements la Corrèze, le Cantal et le Puy de Dôme, L’Aquaterra.
Un évènement sportif regroupant quatre épreuves, deux trails et deux Ultras.
- L’Artensiel 21km/1000D+
- Les Manants de Port-Dieu 42km/2000D+
- Le tour du cadran 70km /3300D+
- L’EDFI des Lacs 110km/4800D+
Il y avait également quatre randonnées reprenant une partie des deux parcours trails, et cette année la première édition de la swimrun 3km/nage 19km trail.
Une arrivée en terre d’Auvergne au top !
Contrairement aux Grands Ducs(Trail de Chartreuse), il y a trois semaines, ma logistique d’avant course (transport, logement) fut presque parfaite. Un départ en voiture le vendredi 14 juillet de Paris à 9h pour une arrivée à 15h à l’ouverture de la remise des dossards. L’accueil des bénévoles est sympathique et conviviale. Nous signons la charte de la course et présentons le matériel obligatoire, afin d’obtenir le précieux sésame avec en cadeaux de bienvenue un « buff », un gobelet et des manchons estampillés Aquaterra.
Il est environ 16h, quand nous prenons la direction du camping et … de sa piscine pour récupérer du voyage. Idéalement placé, surplombant le barrage et son lac, le camping des Aubazines est un lieu très agréable et à quelques kilomètres seulement du départ. On pourrait presque se sentir en vacances. Le dîner devant le lac avec en point de mire le Château de Val confirmera la beauté des lieux.
Le tour du cadran 70km/3300D+ 1ère partie
Le réveil sonne, il est 5h. La nuit fut courte et fraîche. Plus tard Corinne (l’organisatrice de l’Aquaterra) m’apprendra que la région subie de très fortes variations de température. Je confirme : « j’ai eu très froid la nuit et la tente, décidément, ne me réussi pas ». J’arrive place Marmontel, lieu de rendez-vous pour la navette. Nous y sommes accueillis par un petit-déjeuner et une charmante bénévole en place depuis 5h ce matin.
6h15 la navette nous amène à La crête du barrage de Bort Les Orgues et son arche de départ. Nous ne sommes pas nombreux, seulement 90 partants. Il fait beau, j’en profite pour prendre des photos. Je rencontre enfin Corinne, l’échange est court, le temps de faire une photo ensemble et de se donner rendez-vous sur la ligne d’arrivée. Le briefing n’attend pas.
Celui-ci nous apprend qu’il y a eu un dé-balisage sauvage, mais que l’organisation est déjà à pied d’œuvre pour régler ce problème. Corinne nous confirme également que la deuxième partie de course sera plus technique, donc prudence. 7h00, le départ sonne et c’est parti pour une aventure sur un parcours unique, créé par l’homme, tout autour du lac artificiel de Bort les Orgues et son barrage EDF.
Le début du parcours est très agréable, peu technique. J’ai choisi cette course en parti pour son profil plutôt roulant se rapprochant de celui de l’UTMB. Au 5e km, nous passons devant le magnifique Château de Val. Ce dernier a été « sauvé des eaux » lors de la création du barrage, en établissant le niveau de l’eau du lac en fonction du château. Le village de Port-Dieu ainsi que la voie ferré Bourges-Miécaze n’ont pas eu cette chance.
Je passe le premier ravitaillement, au 10e km en 1h05, sans m’arrêter. Il fait beau, pas encore trop chaud, j’avance à un bon rythme pour atteindre le 2e ravitaillement au kilomètre 18 en un tout petit peu plus de 2H00. Les bénévoles profitent de notre passage pour pointer nos numéros de dossard. Je recharge en boisson, et m’hydrate avec de l’eau pétillante sans m’éterniser. La barrière horaire est au 22e km.
Nous passons par les « plages » du lac, juste incroyable de courir dans le sable, on se croirait au bord de mer… Je pointe à La Grange Haute, première barrière horaire après 3h05 de course avec 1h25 d’avance. J’apprends au passage que nous sommes au 24e km !!
Le ravitaillement est digne des grandes classiques, le traditionnel ravito du trailer (fromage de la région, saucisson, banane, orange, fruits secs) partage la table avec soupe maison et pastèque ! Direction les sous-bois et leurs dévers. Le profil de course reste constant, nous alternons entre prés et sous bois avec quelques jolies bosses mais rien de méchants. 30e km « ravitos sauvages », nous avons la chance de pouvoir bénéficier des ravitaillements des deux autres trails en plus des nôtres. L’organisatrice, lors du briefing, nous a encouragé à les utiliser. Encore un « bel esprit » à souligner.
Je rencontre un coureur du 110km ayant couru le Tour du Cadran l’année dernière (le 70km), il me fait part de la difficulté de la 2e partie de course (dans laquelle je vais bientot basculer…OK, il va falloir en garder de réserve!!!). Je le sens dans le dur après plus de 11h de course et 70km parcourus. Je lui glisse quelques mots d’encouragements et repars.
Après quelques kilomètres, j’arrive aux abords d’une propriété privé, là se trouve un autre coureur du 110km enveloppé de sa couverture de survie, blessé. Je ralentis mais deux personnes sont déjà là pour l’assister. Rassuré, je file vers le 36e km. Il commence à faire chaud et l’eau se fait rare. Peu avant d’atteindre le ravitaillement, les sirènes de la protection civile se font entendre. Le camion nous dépasse et file à toute vitesse. Au ravitaillement, nous apprenons que les secouristes cherchent notre amis du 110km, je ne connais pas trop la région mais confirme avec d’autres coureurs l’avoir croisé aux abords de la propriété privée ouverte pour l’occasion de la course.
Le tour du cadran 2e partie : « l’enfer commence »
Lors du briefing, Corinne nous avait suggéré d’en garder sous le pied. Comment dire … elle avait raison. J’entame le début « du retour du lac » sans trop de problèmes, je me sens même très bien et arrive à Part-Dieu au 42e km avec 1h30 d’avance sur la barrière horaire. L’ambiance est super, les gens nous encouragent, les bénévoles sont aux petits soins, que dire à part… Merci !
Arrêt express de 3’ et je repars. Je ne veux pas casser ma dynamique, mais le terrain est de plus en plus technique avec des passages où les pierres sous notre poid se désolidarisent pour tomber plusieurs dizaines de mètres plus bas. Ravitaillement du 50e km, petite table intimiste, pointage et … abandon d’un coureur du 70km, celui–ci était chaussé de tongs, tel un Tarahumara (les hommes aux pieds légers). Son genou n’a pas tenu, fin de l’aventure pour lui.
Des buses me suivent, volent au dessus de ma têtes et me guettent, quel balais magnifique (quoique…un peu inquiétant). La Dordogne m’accompagne quelques instants. Magique…
Malheureusement, le coup de pompe arrive, sur une partie très technique au dévers très costaud. mon TFL (tendinite genou droit) se réveille. Nous sommes au 56e km la fin de course va être longue. Le réconfort des bénévoles fait du bien, la chaleur monte et les douches « brumisateurs » sont les bienvenues.
La chaleur devient même écrasante. Mon GPS indique 54km, mais je suis perdu. Je ne suis plus trop lucide et ne sais pas, si je vais arriver dans les délais. Cela fait 9h 15 que je suis en course. Je reçois un SMS d’encouragement de mes proches, l’effet est immédiat ! J’avance de nouveau. Mon ami de toujours et compagnon d’aventure (Nicolas) décide de prendre les choses en mains (ou en pied à voir). Dénivelé actif et relance après plus de 60km à 11km/h, il ne s’arrêtera plus sur les 15 derniers kilomètres, .
La peur du hors-délai nous donne des ailes. Je ne dis rien mais mon genou se bloque, la douleur devient inquiétante. Nous passons un dernier pointage à Outreval au 62e km, et apprenons que nous sommes finalement au 68e km. La fin du parcours est plus « soft », pas trop technique, j’apprécie énormément. Merci l’organisation.
Je file avec mon binôme Nicolas Trawicki vers une très belle arrivée (réduite par des barrières telle une étape du tour de France). J’arrive heureux et satisfait, avec le sentiment du devoir accompli en 10h43 (finalement en avance sur les 12h maximum du Tour du Cadran…).
Points positifs
La fréquence « des pointages dossards » pour validé le classement scratch et la sécurité des coureurs.
Anecdotes
Je me demande toujours pourquoi deux cubis de vins rosé et rouge en libre service au ravito du 42e km…
Mon compagnon d’aventure Nicolas Trawicki arrivé 1er V2.
Remerciements
Merci aux 330 bénévoles qui ont œuvré pendant tout le weekend, avec gentillesse et disponibilités. Merci à Corinne Sabatier pour son engagement et son implication sur ce très bel Aquaterra. Il faut saluer l’envie et le côté précurseur de sa Swimrun, qui a rencontré un franc succès auprès des participants.
Après course
Après avoir discuté avec Corinne, il apparait que l’organisation perd 13% de coureurs par rapport à 2016… Une refonte des 2 ultras est à l’étude pour 2018.
Résultats
L’Edfi
Hommes :
- PORCHE Guillaume 12h11’32
- BABIN Yoann 13h45’14
- JANIAUD Sébastien 14h02’09
Femmes :
- MORBELLI Simona (team salomon) 15h38’28
- NOUVELOT Séverine 18h22’44
Le Tour du cadran
Hommes :
- BONNET Rudy 7h04’15
- KLIPFEL Gilles 7h18’26
- TIREL Guillaume 7h43’16
Femmes :
- LAZARD Christelle 8h12’07
- PELISSIER Sophie 10h01’15
- RICHARD Anaëlle 10h39’59
Les Manants de Port-Dieu
Hommes :
- BOUDOUSQUIE Jimmy 4h35 ’54
- OUVRARD Aurelien 4h37’36
- DUMONTEIL Cyril 4h43’39
Femmes :
- BRILLOUX Elise 6h27’40
- GUICHARD Laetitia 6h48’01
- RICHARD Nadège 7h06’28
L’Artensiel
Hommes :
- VERGNAUD Alexandre 2h02’08
- BOUVIER Pierre 2h10’38
- PAPUCHON Julien 2h13’41
Femmes :
- MAUZAT Stéphanie 2h22’43
- BARRE Chloé 2h37’48
- BARRE Estelle 2h46’29
Crédits photos MathieuJesequel@Wondertrail et sources Aquaterra.
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