Salming est une marque Suédoise, relativement peu connue dans le domaine du running en France, car très jeune. Et oui, les suédois ne sont pas seulement spécialistes des köttbullars (boulettes de viande) et du pain croquant, ou encore du meuble en kit !
C’est donc avec beaucoup de curiosité que nous avons accepté ce test. Et dès l’ouverture du colis, j’avoue avoir été de surprises en surprisses. De prime abord, il s’agit d’une chaussure que m’évoque immédiatement des modèles « type » INOV8. Des chaussures légères, agressives, avec des crampons ne laissant aucuns doutes sur ses qualités « accrocheuses »…
Fiche technique
- Foulée universelle
- Usage trail entrainement et compétition
- Morphologie coureur : moins de 80kg
- Poids : 290g (en T.43)
- Drop 5mm
- Prix : 150€
Premières impressions
Je découvre une chaussure qui tient plus du minimalisme, que de l’oversize… Elle est très légère en main (moins de 300gr) et semble taillée pour la compétition. Mais à y regarder de plus près, elle affiche tout de même un drop de 5mm, et l’amorti de la semelle semble relativement confortable.
Malgré sa légèreté, l’aspect « protection » n’a pas été négligé, avec un pare-pierre (rocshield) bien placé sur la partie intérieure du pied. La languette de la chaussure est épaisse, protégeant ainsi le dessus du pied. Mais ce qui retient le plus mon attention est la semelle, avec ses crampons profond. L’accroche de cette T2 semble être au rendez-vous !
Je ne peux pas m’empêcher de les enfiler et de faire quelques foulées en bas de la maison. La chaussure est agréable et véloce, mais attention, je pense qu’il vaut mieux ne pas tenter de basculer sur une foulée tâtonnante. Il est temps de préparer le matériel pour une véritable sortie trail dès demain matin.
En pratique
C’est sur les sentiers Auvergnats que je vais tester ces Salming T2. Ces sentiers offrent boue, roche et beaucoup de dénivelé.
Lors de la première sortie, la boue est bien là ! Pas de glissades ou de plat ventre dans les flaques. La chaussure, au-delà d’être précise, offre une accroche terrible et permet de conserver le contrôle de ses pieds (ce qui n’est pas toujours une mince affaire). Au contact des roches et des parcelles un peu plus sèches, le débourrage de la T2 est rapide et évite la sensation de « pieds lourds ».
Le laçage est classique et le réglage très simple. La languette suffisamment épaisse évite de bléser le dessus de pieds. Cependant, mes lacets accrocheront plusieurs branchages, il est dommage qu’une poche à lacets n’est pas trouvée sa place sur la languette…
Les sorties suivantes se feront par temps sec (c’est pas mal le soleil aussi). Sur les parcours rocailleux, il est difficile de conserver le pied à plat. Mais le chausson relativement simple offre un bon maintien du pied malgré une tige relativement basse.
L’amorti est efficace, même si n’est pas excessif. Sur plat, je suis obligé de maintenir une foulée « médio-pieds » (sur l’avant), cela ne me pose pas trop de problèmes. Mais en descentes surtout dans les roches, j’ai plus de mal à maintenir une bonne position. Indéniablement, je sens que j’attaque tout de même plus fort en m’obligeant à ne pas talonner. La descente du Puy Mary est un pur bonheur, l’accroche et l’amorti me mettent en confiance. Les sensations sont au rendez-vous, mais attention à ne pas subir « la fatigue » qui pourrait vous interdire de conserver une bonne foulée.
En définitive
Après environ 200km avec mes T2, je les apprécie de plus en plus, en conservant certaines limites dans leur usage. Leur précision et leur agressivité me pousse à les utiliser sur mes sorties courtes et qualitatives, ainsi que sur mes séances verticales où l’accroche est un critère prédominant. Mais je ne les porte pas sur mes séance quantitatives.
Je ne suis pas gêner par la tige basse, n’étant pas fragile des chevilles, mais attention, il s’agit là d’un point à prendre en compte en cas de cheville fragile. Tout comme l’amorti, car il risque de trouver ses limites avec la fatigue du coureur ou le cumul des kilomètres.
En conclusion
La T2 de Salming est une chaussure que j’affectionne particulièrement. Elle m’accompagne sur mes sorties courtes et mes entrainements en côtes. J’apprécie principalement sa semelle et son accroche très rassurante. Avec son poids « plume », elle est parfaite pour des trails allant jusqu’à 40km.
Cependant, attention au choix d’une telle chaussure, car il nécessite de maitriser une foulée plutôt portée sur l’avant pied, ainsi qu’une bonne technique en descente afin de ne pas porter son poids sur le talon.
« Une shoe attachante, idéale en compétition sur terrain technique et formats moyennes distances. A conseiller à un coureur à la foulée universelle et d’un gabarit plutôt léger. Une chaussure pour attaquer et rendre les parcours ludiques. Attention discrétion impossible, les Salming sont belles et attirent l’œil, ne vous étonnez pas d’être assailli de question par beaucoup de runners».
Photos © Lionel LETERME
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