Pour moi il y avait comme comme une contradiction… Camille, plus connue sous le pseudo de Cam Dewoods, un petit bout de femme énergique et rayonnante et Le Camino, 1500K de route ou plutôt de chemin vers Santiago de Compostelle… Et pourtant, Le Camino est l’aventure que Cam a vécue et rapporte dans un livre inspirant. Tout est possible, à condition de le vouloir. Un livre qui donne envie, et qui fait rêver.
“L’essentiel, c’est le chemin parcouru à l’intérieur de soi, pas l’arrivée à Santiago. N’oubliez pas que le camino “physique” est secondaire, suivre les flèches c’est bien mais le plus important est ce qui se passe en vous.” Père Ernesto, Güemes.
Le Camino ou Pelerinage de Compostelle
Créé au début du 9ème siècle, le pèlerinage de Compostelle est une des marches les plus grandes et les plus célèbres d’Europe. Les routes du pèlerinage, longues d’environ 1 500 kilomètres à destination de Santiago de Compostela, se rejoignent sur une route bien connue : le « camino francés ». Déclarées « premier itinéraire culturel » par le Conseil de l’Europe en 1987, les routes du pèlerinage jouissent d’un regain d’intérêt et d’une affluence croissante depuis les années 1990.
En effet, plus de 300 000 marcheurs ont sillonné les chemins de Compostelle en 2018. Procession religieuse, le pèlerinage est aussi un moment d’échange, de partage, un mode de voyage écologique et bon marché, un voyage spirituel invitant à la méditation et à la poésie, pour se ressourcer et se retrouver, une randonnée pédestre pour se reconnecter avec la nature et/ou avec soi-même.
Fiche technique
- Broché : 431 pages
- Parution : 10 mai 2019
- Editeur : Independently published
- Langue : Français
- Dimensions du produit : 15,2 x 2,5 x 22,9 cm
- Tarif imprimé :23,00€
- Tarif Kindle : 8,70€
Quand Camille présente son aventure
Le 25 mai 2018 je partais « à l’aventure » sur le Chemin de Compostelle, pour plus d’un mois. Un départ un peu précipité, compte tenu de certains changements professionnels. Un départ stressant et stressée. Mais un départ quand même.
A la question « pourquoi » que ce type de projet soulève souvent je n’avais à vrai dire pas vraiment de réponses. J’ai bien essayé de broder un peu, mais le résultat était souvent peu concluant. Pourquoi ? « Euhhhh parce que j’en ai envie… » « envie de marcher pendant des semaines et des semaines, mais qu’est-ce qui cloche chez toi ?». Hum ok, on va trouver une autre variante. « Parce que j’en ai besoin, ça sonne bien ça. C’est comme quand tu te finis une tablette de chocolat et que tu dis que c’était un besoin irrépressible… personne ne va chercher le pourquoi du comment. » « Besoin ? Mais comment tu peux avoir besoin de t’infliger ça ? C’est étrange. La crise de la trentaine c’est ça ? ». « Oui oui c’est tout à fait ça, la crise de la trentaine ».
Tu l’auras compris je suis partie sur ce chemin de Compostelle en ne sachant pas vraiment ce que j’allais y faire. Je me demandais parfois dans quoi je m’embarquais encore. J’avais de nombreuses angoisses… être seule pendant plus d’un mois avec moi…juste moi ! M’ennuyer. Ne pas en être capable. Regretter de m’être lancé là-dedans. Mais malgré tous les doutes et les réactions parfois mitigées que cela provoquait je savais que je devais y aller. J’avais cette envie, ce besoin, comme tu préfères, une sorte d’attraction inexplicable m’y poussait. Ou c’était peut-être en effet la crise de la trentaine un peu en avance. Mais dans tous les cas, peu importe la raison, ce 25 mai je me retrouvais à Bayonne et j’étais partie pour marcher. Pendant 40 jours.
J’ai attaqué les premiers jours comme la sportive que je suis, le bulldozer parisien qui commence chaque journée le pas décidé et l’arrivée en tête. Crapahuter d’un point à un autre. Ne pas m’autoriser de grandes pauses. Regarder le paysage, vite fait. J’ai commencé à consommer le camino comme je l’ai toujours fait, avec acharnement, comme un défi supplémentaire. Sans prendre le temps de le déguster. J’étais une boulimique du kilométrage, insatiable, aimant marcher vite, arriver vite.
Et puis, étape après étape, le camino a fait son chemin en moi. J’ai laissé place à l’imprévu, savouré chaque rencontre, pris le temps d’admirer de merveilleux paysages. J’ai compris que l’important ce n’était pas tant le nombre de kilomètres effectués par jour, c’était ce que chacun de ses kilomètres allait me révéler tout au long de la journée.
A mon retour, j’avais ce besoin irrépressible de raconter ce que j’avais vécu. D’y mettre des mots, de le partager. De revivre à travers les lignes tous ces moments magiques. Et de permettre à tous de pouvoir suivre mes pas pour embarquer dans cette aventure si humaine et inexplicable en seulement quelques posts.
Cette seconde partie de l’aventure a été finalement beaucoup plus éprouvante que la première. Réussir à consacrer du temps et de l’énergie à ce projet d’écriture alors que la vie reprenait son cours, à un rythme effréné. Gérer de nombreux changements de vie ( coucou Annecy ), le boulot, le sport… c’était bien beau de vouloir raconter mon Camino, mais encore fallait-il trouver le temps.
Finalement, j’en suis venu petit à petit à bout. Mais une fois que les lignes étaient écrites je me suis retrouvé face à un deuxième conflit, plus personnel. Doutes, peur d’échouer, de ce que mon entourage allait penser de ce livre. Après avoir investi tant de temps et d’énergie dans ce projet il n’y avait plus de doute, j’allais le publier. Mais j’ai réalisé qu’il fallait maintenant accepter que de parfaits inconnus allaient s’introduire dans mes pensées, et que mes proches allaient découvrir certaines facettes qu’ils ne connaissaient pas. Moi qui partage mon quotidien sportif, mais préfère garder avec pudeur les parties de ma vie plus intime j’ai tout à coup compris que ce livre allait mettre à nu beaucoup de facettes jusqu’ici personnelles. L’angoisse. Et alors ? Devais-je le vider de toute sa substance « privée » et en faire un livre plus détaché, une aventure plus observatrice, moins autobiographique ? J’y ai pensé, mais au final mon récit ne pouvait pas se détacher de ce que j’ai ressenti, vécu, pensé tout au long de ces kilomètres.
Entre roman d’aventure, livre de développement personnel et réflexions autobiographiques, j’ai voulu ce livre à l’image de mon expérience. Éclectique, naïf, inspirant… je l’espère. Comme tu l’auras compris, je ne me prétends pas écrivaine mais le camino m’aura insufflé la force de venir à bout de cette aventure d’un an qu’est l’écriture d’un livre.
A toi de partir sur mes traces et de partager un peu de cette expérience exceptionnelle… je te souhaite un bon camino.
Pour retrouver mon livre…c’est par ici…
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