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Retour sur ma Parisienne 2018, 8 ans après…
Qui eut cru qu’un jour on me reverrait sur la ligne de départ de la Parisienne ? Sûrement pas moi ! Mais comme j’aime les défis et nouveautés, pourquoi pas finalement… Pour progresser, on dit qu’il faut surprendre l’organisme et toujours varier les types de séances… Alors c’est parti ! Voyons ce que cela peut donner 8 ans après…
Comme pour beaucoup de femmes, la Parisienne fût ma première course en 2010. C’est une course où les débutantes se sentent bien : la distance est raisonnable et, entre filles, on a moins peur d’afficher nos chronos. J’y suis retournée en 2011 dans le cadre du challenge entreprise, une superbe occasion de souder les équipes. Puis, je suis partie vers d’autres horizons… 4 ans de route avec beaucoup de semi-marathons puis 4 ans de trail avec de plus en plus de montagnes. Courir sur route ? J’ai su faire mais je ne sais plus du tout à quoi cela ressemble. Intéressant donc pour moi de repasser de l’autre côté, du côté qui m’est devenu… obscur. Vais-je retrouver mes sensations ? …
Samedi 8 septembre : l’ambiance monte
Me voilà sur place pour le retrait des dossards. Il fait un temps magnifique et, a priori, ce sera le cas demain aussi. Le village de la Parisienne est déjà ouvert depuis vendredi pour le plus grand bonheur des participantes que je croise. Je file au retrait des dossards et je suis déjà agréablement surprise de voir qu’il n’y a aucune queue alors que ce sont presque 25000 coureuses qui sont attendues… Tout est prévue ici pour garantir une parfaite fluidité.
Dossard et multiples goodies en poche, je file découvrir ce que nous réserve ce village… Sur la scène principale, j’assiste à des cours de gym, de boxe et même une séance collective d’hypnose. Impressionnant ! Je poursuis ensuite vers les stands des commerçants et partenaires. J’y découvre des nouveautés vestimentaires et alimentaires. Il y a aussi des stands de massages… Bref, il y a de quoi faire et occuper sa journée. Pour ma part, je vais être happée tout particulièrement par un stand : le stand des Hautes-Alpes. Mais que font les Hautes-Alpes ici ? Alors, bien sûr, je ne peux m’empêcher de discuter ici de mes endroits fétiches là-bas. C’est le stand où je suis restée le plus longtemps, allez savoir pourquoi . Un peu de montagne à Paris, ça fait toujours du bien !
C’est l’heure de déjeuner et encore une fois, il y a de quoi faire sur le village. Le thème des festivités, cette année, c’est NEW YORK CITY. Tout est décoré aux couleurs de la ville et, bien-sûr, la nourriture qu’on y trouve y fait référence également. C’est parti donc pour un hotdog avec oignons frits que je mangerai sereinement en écoutant un orchestre de pop puis en admirant les danseurs de hip-hop venus donner un cours aux parisiennes … Il est déjà 16h. Moi qui devais rentrer tôt, je n’ai pas vu passer le temps. L’ambiance est vraiment magique ! Ça s’annonce bien pour demain !
Dimanche 9 septembre : le bouquet final
Me voilà donc dans le RER direction le Champs de Mars. Une horde de coureuses prend d‘assaut les transports en commun et transhume vers le village de la course. Impressionnant ! Arrivées devant l’entrée, nous devons nous soumettre au contrôle de sécurité. Il est 8 heures. Ça n’avance pas et je dois être dans mon sas entre 8h30 et 9h… Je crains de ne pas y être à temps… Je peste intérieurement mais, tout un coup, sur le côté, j’aperçois Pascal, le responsable de l’antenne parisienne des dunes d’espoir, association dont je fais partie. « Tiens, tu tombes bien Magalie, tu peux m’aider pour la joëlette devant ? » … « Tiens, tu tombes bien Pascal, je crois que tu viens de me faire gagner 30 min de queue… »
J’arrive enfin dans mon sas, au pied de la Tour Eiffel. J’ai la chance d’être dans le premier SAS qui part juste après les joëlettes. Les coureuses apparaissent au fur et à mesure. Le D.J commence à mettre du bon son et à chauffer la foule. C’est parti pour l’échauffement collectif. Ça tape dans les mains. Ça saute dans tous les sens. Waouhhhh ! Je n’ai pas l’habitude de ça au départ d’une course. Je ne suis pas du tout convaincu que cela prépare le corps à l’effort qui va suivre mais l’ambiance « boite de nuit » de bon matin, c’est quand même un truc à vivre à 500% !!!
9h45, c’est enfin le départ pour mon sas. C’est parti !!! Je lâche tout. 7 km de course…J’y vais à fond et on verra. Dans tous les cas, je suis finisher. Je pars plutôt bien, moi qui suis complétement diésélisée par les rando-courses que j’ai faites en montagne cet été. Les 2 premiers kilomètres passent à bonne allure. Mais, tout d’un coup, mon cerveau semble bloquer : « ça y est, y’a eu les 2 premiers kilomètres de début de course, elle est où la première côte maintenant ? Tu sais, la côte où on commence à marcher » … Et c’est là que ça devient dur pour moi mentalement. Même si les kilomètres défilent extraordinairement vite pour une coureuse habituée au chrono de trail, les longues lignes droites, qui défilent sans même que je n’aie à regarder où poser mes appuis, me cassent le moral… Et les sensations, n’en parlons pas. Impossible de retrouver mes sensations de coureuses de semi-marathon…. Je me sens lourde, mais lourde. C’est-à-dire que mes quadriceps ont bien doublé de volume depuis que je fais de la montagne… Puis ma foulée n’est plus la même non plus … J’en chie ! A ce moment, j’ai juste l’impression que 7km route sont horriblement plus longs qu’un ultra en montagne…
Puis, je revois Pascal. Ça fait plaisir de voir une tête connue parmi tous ces spectateurs venus en masse nous encourager. Je ralentis. On papote un peu. On prend une photo et je repars. Sauf que je n’ai plus du tout envie de faire un chrono. En l’espace de 30 secondes, mon cerveau a vrillé et je me remets à courir avec mes habitudes de traileuses. Nous sommes à mi-course environ. Et je décide de profiter à fond. Profiter à fond des orchestres et il y en a ici tous les 500 m. Je les applaudis et ils sont ravis. Profiter à fond des monuments historiques. Profiter de boire tranquillement mon eau au ravito en m’arrêtant, sous les regards médusés des bénévoles – « Ah oui mince, je suis sur une course sur route, on ne s’arrête pas au ravito. Oups…merci à vous en tout cas ». Profiter à fond des passages sous les ponts qui sont toujours animés : simulation d’accident de circulation, boite de nuit, fumigènes… On se croirait dans une fête foraine. Je profite aussi pour encourager les coureuses en difficultés et les dunes d’espoir que je retrouve sur mon chemin. Ma deuxième partie de course n’a plus rien à voir avec la première. Je commençais vraiment à bien m’éclater mais c’est déjà la fin ! Je prends ma médaille, ma rose, mes barres de céréales… J’arrive dans un village toujours aussi animé. C’est carnaval ici en fait !!! Vraiment ravie de cette journée !
Mon bilan personnel : même si je le savais, je me rends compte que j’ai totalement perdu les repères que j’avais en course sur route à l’époque et ça fait tout drôle. Il n’y a pas à dire : trail et course sur route sont deux disciplines très différentes avec des habitudes et des codes bien distincts. Pour brusquer mon organisme (et ma tête) je crois que j’ai réussi allez, je retourne à mes sentiers en prépa de mes futurs trails.
La Parisienne une course que je recommande vraiment ! C’est une course de cœur pour moi, forcément… Au-delà de la course de 7 km, il faut retenir qu’il s’agit de 3 jours de fête avec animations en tout genre et pour une bonne cause, la lutte contre le cancer du sein !
Ambiance carnaval garantie !
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