COMME UN GRAIN DE SABLE DANS LE PELOTON – Wondertrail

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    La troisième étape du 34e MARATHON DES SABLES a surpris le peloton par la succession de difficultés et la chaleur écrasante sous laquelle elle s’est courue. Poids du sac et lésions aux pieds n’arrangent rien : le MDS n’est réellement pas une promenade de santé.

    250 km, 6 étapes, 7 jours en autosuffisance alimentaire, environ 1000 concurrents, +50 pays

    L’ÉTAPE DU JOUR : ÉTAPE 3

    • Distance : 37,1 km
    • Départ : 8 h 30
    • Délai : 11 h
    • Description : une étape originale avec plateaux rocailleux, oueds, dunettes, dunes, le tout sous une chaleur impitoyable. Le coup de cœur du jour : les dunettes des km 8 à 10, perpendiculaires à la trace des coureurs.
    • 773 concurrents au départ (10 abandons)
    • Température à 12 h GMT : 30,8°C (sous abri)
    • Hygrométrie à 12 h GMT : 11,5%

    « La difficulté du MARATHON DES SABLES se cache parfois là où on ne l’attend pas. »

    Si la majorité des concurrents craignaient surtout l’étape d’hier, très sablonneuse, et l’étape longue de demain (76,3 km), peu se méfiaient de celle d’aujourd’hui. Et pourtant ! Longue de 37,1 km, elle s’est déroulée dans une ambiance infernale, avec plus de 30°C à l’abri et un ressenti à plus de 45…

    Sous les pieds des marathoniens des sables.

    Trois solides passages de dunes, des zones caillouteuses noires où la chaleur ressentie est encore plus élevée, deux oueds et des zones particulièrement techniques où le pied n’est jamais assuré de trouver un sol stable. Sur la ligne d’arrivée, élites comme concurrents du cœur du peloton accusent le coup, et restent parfois longuement affalés à l’ombre des structures d’arrivée avant de se diriger vers leur tente pour un repos mérité.

    Malgré ces difficultés, les concurrents, à l’image de Siawhua LIM (D033-MAL), sont enthousiastes :

    « C’est ma première fois, c’est très difficile, mais c’est une très, très belle expérience. »

    De même Marc PANIANDY (D353-FRA), qui découvre tout du MDS, se réjouit de sa venue :

    « Je découvre tout – la course, le bivouac…Mes compagnons de tente s’occupent bien de moi, les bénévoles sont tops, et en plus je cours pour une association qui s’occupe d’enfants handicapés, alors tout ça me motive encore plus pour aller au bout ! »

    Un autre « concurrent » qui découvre tout de l’épreuve, c’est le chien qui s’est pris d’affection depuis hier matin pour le MARATHON DES SABLES. Il a emboité le pas de coureurs à la hauteur du CP1, puis a réalisé la traversée des dunes de Merzouga et du plateau rocailleux précédant le bivouac.

    Pas avare de caresses (ni de friandises), il a passé la nuit au cœur du bivouac, et a pris le départ ce matin de l’étape 3, avant de franchir la ligne d’arrivée dans les 100 premiers ! En deux jours il a donc parcouru au moins 57 km dans le désert… La moitié du bivouac souhaite l’adopter, mais il semblerait qu’il vive dans une auberge proche du CP1 de l’étape 2. Affaire à suivre…

    À l’image de Ragna DEBATS (D819-NED) – voir le paragraphe sur la course en tête féminine –, de nombreux concurrents souffrent du poids de leur sac. Monique MUHLEN (D684-LUX), à près de 70 ans, semble frêle, mais son moral ne vacille pas :

    « Ça va très bien, juste le sac qui est un peu lourd. Au départ il représentait 22% de mon poids… Mais plus on avance plus il s’allège, alors ça va mieux. »

    Sébastien NAIN (D647-FRA), potentiel Top15, souffre lui aussi du poids du sac :

    « Je souffre de l’épaule depuis un accident, et avec le sac et le vent c’est vraiment dur. J’ai craqué ce matin, j’ai pleuré un peu. »

    Les pieds font également partie des préoccupations numéro un du peloton. Arnaud GUILLEVIC (D170-FRA), n’est pas épargné, et souffre depuis la première étape :

    « J’ai vraiment mal, mais il faut que ça tienne. Pour l’instant on n’a pas encore vu les dromadaires »,

    déclarait-il avant le départ ce matin. Les dromadaires, ce sont les fermeurs de la course : se faire dépasser par ce sympathique convoi signifie la mise hors course…

    Course en tête femmes :une faille dans la muraille?

    Ragna DEBATS (D819-NED) semblait jusqu’à présent impériale, mais l’est-elle vraiment ? C’est en tous cas à ses premières difficultés qu’elle a été confrontée aujourd’hui lors de l’étape 3 du 34e MARATHON DES SABLES. Immédiatement après le franchissement de la ligne d’arrivée, elle s’est délestée de son sac et s’est laissée glisser au sol :

    « Je me suis sentie assez mal avec mon estomac, et surtout j’ai dû courir avec mon sac de travers, c’était vraiment dur. Hier j’ai eu des échauffements dans le dos, et je dois trouver une solution pour que mon sac ne frotte pas dessus. Je devrais acheter un autre sac, mais je crois que ce n’est pas possible… »

    Ses problèmes n’ont pas empêché Ragna de grappiller encore du temps sur ses poursuivantes, reléguant une très heureuse Aziza RAJI (D630-MAR) à plus d’1 h 30 mn au général. L’Américaine Meghan HICKS complète le podium provisoire, mais bien évidemment les dés sont loin d’être jetés.

    COURSE EN TÊTE HOMMES : BIS REPETITA

    C’est un Rachid EL MORABITY (D001-MAR) en grande forme qui a franchi en tête la ligne d’arrivée de l’étape 3 du 34eMARATHON DES SABLES :

    « Je suis très content de faire la différence, j’ai gagné du temps et j’ai assez d’expérience pour gérer la longue étape demain. »

    Mohamed, son petit frère, le suit de près, lui-même suivi par le surprenant Abdelaziz BAGHAZZA (D791-MAR), qui tient le coup au plus haut niveau. Abdelkader EL MOUAZIZ (D007-MAR), fidèle compagnon de Rachid, avoue avoir eu « du mal à suivre le rythme des jeunes, ils vont vite, j’ai suivi mon propre rythme. Demain c’est la longue étape, je ne veux pas laisser trop d’énergie. »

    Julien CHORIER (D004-FRA), premier Européen du jour, se classe sixième :

    « Enfin je peux m’exprimer, ça fait plaisir ! J’ai suivi comme il fallait, mais quand on est Marocain au bout de deux heures dans la chaleur on peut accélérer, moi je ne peux pas… Le terrain je m’en accommode, c’est la température qui me gêne vraiment. »

    Demain, l’étape longue peut rebattre les cartes…

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